Bon cela m’embêtait de ne pas profiter de mon petit moteur électrique Torqeedo sur le Skerry. D’autant que l’expérience était concluante et qu’il poussait bien le bateau (par temps calme…)
Le problème c’était son intégration dans le bateau. L’idéal d’une solution en puits dans le Skerry s’avérant assez complexe à mettre en œuvre, restait le hors bord. J’avais testé deux solutions fixes, une sur le plat bord et une sur le safran. L’une comme l’autre fonctionnait mais le résultat esthétique ne me satisfaisant pas j’avais tout supprimé et rebouché tous les trous !
J’ai donc cogité pour arriver à une solution intermédiaire, c’est à dire, tout en restant hors bord, la possibilité d’escamoter complètement le moteur.
Le plancher de mon Nomad ayant définitivement rendu l’âme et dans l’impossibilité d’en trouver un de remplacement, je me suis rendu à la fin de l’été dernier chez Nautigames à Grans (du côté de Salon de Provence) et là j’ai racheté un nouveau Nomad tout neuf !
A la différence de mon premier qui était un prototype, celui-ci est doté en plus d’un pontage.
J’ai réinstallé le palonnier et le moteur Torqeedo et roule ma poule !
Fin des velléités de caser un moteur électrique sur le Skerry.
Après le moteur Torqeedo sur le côté, j’ai effectué une dernière tentative en plaçant le moteur sur le safran.
Bon… Çà fonctionne à peu près … certes. Mais même avec les couleurs du bateau (au niveau peinture des accessoires et de l’hélice…. c’est moche…
Le moteur fonctionne, le bateau remonte le Rhône sans problème mais ce n’est pas ce que je veux : un moteur complètement intégré en in board dans le bateau…
Donc on démonte tout, on rebouche les trous et le Skerry redevient un « voile aviron ». Et du coup je crois que vais m’atteler à la fabrication de poulies en bois …
Finalement améliorations après améliorations, modifications après modifications j’en suis arrivé à un résultat : le Klepper est devenu un bateau hybride fonctionnant à la voile, à la pagaie ou au moteur.
Et les trois en même temps s’il le faut !
Les avantages de ce bateau sont nombreux : même s’il demeure un petit bateau, une coquille de noix, il est très sécurisant : les outriggers lui assure une bonne stabilité : difficile de le mettre sur le toit ! En cas de crevaison de la peau les bladders lui assure une flottabilité. Si le temps est mauvais, je dispose également de deux jupes : une à un trou central si je navigue en solitaire ou deux trous pour le biplace.
Le chariot trouve sa place sur le pontage arrière en navigation (pas celui qu’on voit sur la photo ! ).
Pas de logistique importante puisque tout se démonte et trouve sa place dans ma petite Yaris…
Si je fais le bilan c’est le bateau avec lequel j’ai le plus navigué !
Sur la mer : Méditerranée, mer Noire, mer Egée, Atlantique, Pertuis Rochelais, Fier d’Ars… En rivières, lacs et fleuves : Kızılırmak (en Cappadoce), la Loire, le Rhône, le Cher : avec un passage à la voile sous les arches du château de Chenonceau. Et puis la lagune de Venise et Venise même lors d’une Vogalonga. Les lacs turcs d’Anatolie… Tout ceci a été raconté en son temps dans le blog du Kayak pliant …
Voilà après un long weekend de bricolage le prochain sera destiné à des essais sur le Rhône et puis si tout va bien une nouvelle virée sur la lagune de Venise à la fin du mois !
Le premier système que j’avais bricolé pour adapter le moteur Torqeedo sur le Klepper fonctionnait, mais à la voile le voile du safran était insuffisant pour diriger le bateau (essai sur la lagune de Venise).
J’ai donc fabriqué un nouveau safran/moteur. Certes il restera une trainée mais la surface du safran est au moins équivalente à celle de l’original. De plus une simple anneau brisé permet de permuter les safrans, pas en navigation bien sûr !