Histoires de moteurs…

Bon d’accord, le Skerry est avant tout un canot voile aviron et l’idée de lui installer un moteur peut sembler quelque peu iconoclaste !

Pourtant lorsque j’ai acheté Skerry 33, qui allait devenir Pirate du Rhône , celui était déjà doté d’un moteur hors bord électrique !

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Skerry 33 avec son moteur « de pêcheur » !

Je n’ai jamais utilisé ce moteur qui fonctionne parfaitement au demeurant. Mais celui-ci étant un moteur à arbre long, l’esthétique de cette perche accrochée sur le plat bord ne me plaisait pas, mais pas du tout !

L’idéal serait de pouvoir intégrer un moteur électrique à l’intérieur du bateau, dans un puits tout en restant amovible ou rétractable. Disons le tout de suite si moteur il doit y avoir sur le Skerry, celui ci ne peut être qu’électrique !

J’ai effectué quelques recherches sur Internet pour voir ce qui se faisait. Les commentaires trouvés sur le sujet aboutissent presque tous au même constat : pas facile de caser un moteur hors bord sur un cul pointu comme celui du Skerry !

 

Sur un forum américain, j’ai trouvé cette proposition de chaise, relativement esthétique mais qui risque de déséquilibrer  un bateau léger si on s’avise d’y accrocher un moteur thermique !

Autre solution relevée sur le blog Zach Wiest’s Skerry built blog : intégration d’un moteur électrique dans le safran :

Ici sur le blog

Solution élégante mais dont je n’ai pas vu l’utilisation en navigation. L’inconvénient majeur c’est que le moteur demeure en permanence dans l’eau, sauf si on permute le safran équipé du moteur avec le safran d’origine si l’on veut naviguer à la voile (à l’aviron, on pourra se contenter de relever le safran et donc le moteur hors de l’eau).

Non, décidément la solution idéale serait d’intégrer le moteur dans un puits…

Une solution existe peut-être. Tout d’abord tout en restant électrique on peut faire encore plus léger que le moteur « de pêcheur », lourd déjà par lui même et alimenté par une batterie au plomb qui pèse un âne mort ! Pour cela la gamme Torqeedo est tout à fait adaptée : moteur léger et batterie au lithium.

J’ai donc acheté le plus petit modèle de la gamme, celui qui est à la base destiné aux kayaks. Pour l’instant je l’ai est fixé sur l’extérieur du bateau :

Disons le tout de suite, il ne s’agit pas disposer d’un moteur puissant susceptible de propulser le bateau par mauvais temps ou mer formée. Non, c’est plutôt un moyen d’éviter de recourir à ces fichus avirons en cas de pétole !

A cet effet ce petit moteur remplit bien son rôle comme en témoigne notre dernière sortie sur le lac du Bourget.

Pourtant je souhaiterais aller encore plus loin dans une intégration du moteur à l’intérieur et avec la possibilité de le rétracter pour naviguer à la voile ou avec ces fichus avirons !

Torqeedo produit également un bloc moteur adapté au kayak Hobby : un bloc qui peut se substituer au système à pédales qui équipe certains de ses modèles.

Moteur eVolve sur le kayak Hobby

Alors sachant que ce type de propulsion est adapté sur le Waterlust que propose Emmanuel dans sa gamme de bateaux …

Gros plan sur l'ouverture du Mirage Drive, celle de la dérive et le nable qui permet de vider le bateau lorsqu'il est sorti de l'eau.
photo Arwen Marine

Mais là… il va falloir se décider à scier le fond du bateau au bon endroit !

Donc pour l’instant on cogite et on laisse le moteur où il est !

Construction d’un chariot embarqué de mise à l’eau pour le Skerry.

Lorsque j’ai acheté mon bateau celui ci était livré avec une remorque de route, mais pas de chariot de mise à l’eau.

Mon premier travail, sitôt arrivé à la maison, a d’ailleurs consisté à changer les roulements qui n’avaient pas bien supporté des immersions répétées.

Après avoir écrabouillé successivement deux chariots de mise à l’eau de planche à voile, trop légers pour un bateau comme le Skerry, j’avais acheté sur Internet un chariot « classique » .

Un peu aménagé, il faisait très bien l’affaire mais avec deux inconvénients : il était lourd et il fallait le ficeler sur la remorque pour le transport.

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De plus si la mise à l’eau est aisée avec ce type de dispositif, il faut quand même le remonter à la remorque et, suivant les endroits, l’attacher pour éviter de se le faire piquer…

Bref des avantages et pas mal d’inconvénients…

Par ailleurs j’avais reluqué depuis un moment le chariot que Jérôme avait imaginé pour son bateau à savoir un chariot qui épouse la forme du bordé pour être stocké à bord (après avoir démonté les roues. Jérôme explique tout ceci sur son blog.

J’ai donc commencé par étudier le modèle sur toutes les photos dont je disposais et puis je suis descendu à l’atelier.

Il me restait du contreplaqué marine de 9 mm / 5 plis, reliquat  de la construction du bateau de mon beau-père. Pour les dimensions je me suis calé sur celles du bouchain entre le banc et la cloison avant du bateau. Restait la courbe…

Bah, je ne me suis pas trop cassé la nénette… J’ai mesuré à peu près la distance de la corde sur le bateau en me plaçant au milieu de l’endroit  qui allait accueillir le futur chariot et j’ai tout simplement coupé une cale de l’épaisseur voulu. Ensuite je me suis lancé (je n’avais réalisé de pièce en lamellé collé…) .

La première lame ployé (avec la cale au milieu), la deuxième lame (un peu plus longue) par dessus, de la colle et des serre-joints et basta !

Lamellé collé…

Après séchage j’ai obtenu une belle planche courbée et qui épouse à peu de chose près le galbe du bateau.

La planche galbée obtenue après collage et ponçage.

Restaient les roues : j’ai réutilisé celle du chariot métallique (au passage celui reste toujours opérationnel : il suffit de les lui remettre  !

Pour rentrer dans l’espace prévu les axes de roues devaient êtres télescopiques. J’ai donc fabriqué des petites cales recouvertes de contre plaqué, collées et boulonnées.

Supports d’axe des roues.

Comme tout est du matériel de récupération (prélevé dans mes caisses de « çapeuservir » les axes en question, pour ceux que cela intéresse sont des restes d’armature d’un ancien auvent de caravane…

Les axes de roues boulonnés

Voilà l’ensemble est terminé. Les roues sont retenues par une goupille (de même au bout de l’axe).

Il ne reste qu’à vernir.

J’ai collé également une petite surface découpée dans un vieux tapis de gym à l’endroit ou repose le bateau quand il est porté.


Le chariot
Roues démontées et stockées
Planche du chariot qui épouse la forme du bordé
Sangles
Bateau sur le chariot
Goupille

Cette fois moteur sur le Nomad !

Après le Klepper testé sur la Lagune de Venise et le Skerry testé au lac du Der cette fois c’est sur le Nomad que j’adapte le moteur Torqeedo

Premier essai de fixation en utilisant le safran pour permettre une remontée du moteur… peu concluant car trop mou, le moteur ne pousse pas correctement.

Deuxième essai en fixant le moteur beaucoup plus près du kayak en utilisant l’aiguillot du safran : inconvénient le moteur ne peut pas remonter mais cette fois le rendement est bon.

Mise à l’eau à Chavanay, remontée du Rhône avec un petit vent de nord dans le nez jusqu’à Condrieu et retour soit environ 14 km.

Au retour il me reste 15 % de batterie, le retour avec le courant et le portant (j’ai utilisé un peu la voile) est plus rapide. Je remontais à 5/6 km/h sans forcer, à tiers ou moitié de régime.

La direction se fait avec des bouts qui reviennent au niveau du siège (plus simple que le palonnier que j’avais construit mais que  je trouve trop encombrant..

et l’ensemble des photos ici.