Ca chauffe dans les fauteuils

Un temps de Toussaint pluvieux à souhait et me voici rivé à la barre d’ Octobre Rouge pour cette transat virtuelle de la Route du Rhum sur Virtual Regatta.

Je ne sais pas ce que ça donne en vrai au milieu de l’Atlantique mais ici de l’autre côté des claviers les esprits s’échauffent et ce n’est rien de le dire !!!

Le départ a été des plus foireux, plus de 100 000  connections simultanées et les serveurs ont disjoncté, résultat : fureur dans les chaumières !

Il suffit d’aller faire un tour sur les forums pour se payer une grosse tranche de rigolade : entre les appels au boycott, les menaces de procès, de manifestations, les « retenez moi où je fais un malheur », ceux qui font demi tour et rentrent au port, on lit de tout… On lit … on ne voit pas….

Tout ceci se passe dans le virtuel, dans un monde parallèle qui n’existe que dans les imaginations et ne se concrétise que grâce à de géniaux petits bout de code informatique qui font clignoter nos petits écrans colorés…

On trouve de tout dans les « marins virtuels », les amateurs qui tapotent un peu leur PC, créent un bateau, vite abandonné qui finira sa course sur un rocher de Cornouailles, des acharnés qui prennent une semaine de vacances pour rester devant l’écran, cafetière sous pression… Bobonne courroucée..

Et puis il y a les pro, qui se plongent dans des programmes informatiques complexes, transforment l’océan en une gigantesque équation. Les logiciels de simulation nourris de fichiers météo téléchargés en permanence délivrent leurs instructions aussitôt traduites en vecteurs sur les écrans…

 

Etonnant toutes ces passions déchainées par cet univers virtuel, ces navigations par procuration, un peu comme si de chez soi on pouvait se mesurer aux vrais skippers qui font débouler dans le vent et dans l’écume leurs magnifiques panneaux publicitaires à travers le grand cirque de l’océan…

 

Bon ce n’est pas le tout mais il faut que je retourne voir où en est Octobre Rouge, j’ai choisi l’option Nord et j’ai le vent dans le paf … Gaffe à pas se faire avoir par l’anticyclone des Açores !

Les caprices d’un fleuve

 

Pour lire la suite de la balade nonchalante sur Rhône c’est ici :

Les caprices d’un fleuve c’est aussi et avant tout le très beau film de Bernard Giraudeau dont la musique envoutante m’a accompagné tout au long de ses belles journées d’été…

So long Bernard…

Virtuelle régate d’automne

Bof fait pas beau… Pas le temps à mettre un kayak dehors…

Oui bon , je sais, kayak, esquimaux, glace, banquise tout ça …. D’abord il faudrait que je rafistole ma combinaison sèche, changer les manchons d’étanchéité …

Alors pourquoi pas une traversée virtuelle version route du Rhum ? Attention pas d’erreur cap à l’ouest (sinon cap à l’est c’est la route du Rom…) direction Virtual Regatta .

J’ai choisi de partir en monocoque avec mon octobre_rouge

A tiens, j’entends déjà les vannes du genre « un nom de sous marin pour un bateau !!! »

Alors là minute, je rappelle, bande d’ignares, que le titre complet du film c’est « à la poursuite d’Octobre Rouge »… alors mes canards : à la poursuite !!!

Ceci dit j’ai bien eu un « véritable » Octobre Rouge.

Mon troisième Maraudeur portait ce nom. Un beau, un très beau bateau…

Hélas pour le coup il portait bien son nom prenant l’eau comme un fier sous marin russe.

Les caprices d’un fleuve (2)

Confection d’une voile pour le Yakkair.

Je n’ai jamais eu confiance dans les moteurs de bateau d’autre part la pagaie ou l’aviron constituent des moyens de propulsion dont je ressens très vite les limites du plaisir…
C’est pourquoi un engin flottant dépourvu de gréement demeure pour moi inconcevable !

Certes je serais tenté par un « micro voilier » à l’image de mon Klepper mais sur le Yakkair je recherche avant tout la simplicité. L’idée de transformer le Yakkair en voilier supposerait une conception à la base de l’engin…

Sinon je lorgne avec intérêt du côté du kit sailor kayak qui me semble des plus abouti pour disposer d’un véritable gréement capable de remonter au vent tout en gardant un esprit très « kayak ».

Donc pour l’instant pas question de se lancer dans la fabrication d’une usine à gaz, je me contenterai pour commencer d’une petite voile, vite mise en oeuvre, sans dérive ni gouvernail, destinée uniquement aux allures portantes.

Après réflexion je me décide pour une voile de type hawaïen en V (Pacific wing…).

Au boulot pour réaliser la chose, sachant que je ne dispose que de 48 h, le départ vers le sud étant programmé.

Le plus facile à trouver : les mâts, en l’occurrence deux tronçons de canne à pêche des garçons qui trainaient depuis des années dans un coin du garage.

Reste la voile, après avoir découpé une vieille voile de planche, examiné de près une tente de camping ultra légère, je trouve enfin mon bonheur sous la forme de trois ponchos imperméables qu’un gardien de camping bienveillant nous avait offert un jour de grande pluie dans le nord de la France.

Problème le tissu est très léger et fragile. Qu’importe je taille trois laizes que Marie me coud avec sa machine.

Reste les pieds de mâts : je découpe un petit plancher de contreplaqué marine sur lequel je fixe un filoir dans lequel s’insère un tube coudé en U (un ancier robinet de salle de bain de caravane).

Le plancher se place sur le plancher, en forme de trapèze, bien poncé et les angles arrondis il se coince le long des boudins.

Enfin le gréement, réduit à sa plus simple expression : deux étais sur l’avant (qui se révèleront inutiles) et deux haubans/écoutes sur l’arrière.

Et voilà le résultat ! Il reste plus qu’à tester.

PS : ah au fait une caisse de « ça peut servir » c’est ça :

rien que de l’introuvable et du kivabien….

à suivre : Cap au sud et validation de la voile