Une balade facile kayak + vélo.

Voici un exemple d’une balade facile, accessible à tous associant kayak et vélo (+ remorque).

Réalisable sans se presser dans un après midi mais  une petite journée avec un pique nique c’est encore mieux !

Départ en kayak de Serrières, juste après le seuil de Peyraud. La piste cyclable ViaRhona longe le Rhône à cet endroit.

Départ : gonflage du bateau et vélo dans la remorque

Arrivée à St Vallier toujours au bord de la piste cyclable ce qui permet un retour sans difficulté au point de départ… (environ 26 km A/R).

Arrivée : changement de monture et d’attelage, le vélo est de sortie !

Peu voire pas de courant, petit vent de sud au début mais peu gênant puis de nord dans l’après midi ce qui me permet de m’appuyer un peu avec la voile.

Malgré un temps incertain, limite orageux, aucune difficulté : mise à l’eau facile au départ et sortie facile à l’arrivée (cale juste après la halte nautique de St Vallier).

Attention au trafic fluvial, nous sommes sur une voie navigable mais rien de bien compliqué pour peu que l’on choisisse de naviguer en dehors de la limite du chenal de navigation des gros navires délimitée par les grandes balises rouges et vertes.

Lien vers photos

Ca marche !

Confirmation, le résultat de l’équation Kayak + Vélo, autrement dit  développée sous la forme Brompton + Chubby+ Nomad + Rhône est bien : nickel chrome !

Sur route…

… sur l’eau et lycée de Versailles ….

Bref ça marche !

Essai de validation ce dimanche matin : parti de la maison direction le Rhône, une petite descente bien raide pour rejoindre le cours du fleuve.La remorque se comporte très bien, pas de difficulté ! Marie me suit avec la voiture qu’elle gare en bas de la pente où elle déplie son propre Brompton.

Et c’est parti pour une petite remontée sur la piste qui longe le fleuve, la Via Rhôna, direction Condrieu. Pas la peine de faire des bornes, l’objectif est juste de tester le matériel sur l’eau et sur la piste.

Une cale à l’ombre juste avant le pont entre Condrieu et les Roches et hop : je gonfle le kayak, le vélo prend la place du kayak dans la remorque. J’arrime cette dernière sur le Nomad et c’est parti avec un petit vent de nord qui gonfle la voile. Marie me suit sur la piste et prend des photos.

Descente du fleuve jusqu’à Chavanay, direction le bassin de joutes. Le bateau se comporte très bien. Je vais quand même étudier la possibilité de descendre au maximum la remorque et donc d’abaisser  le centre de gravité dans le kayak…

Arrivée sans problème à Chavanay où je me prends les lignes d’un sympathique carpistes que je ne pouvais pas voir … Explications mais tout finit bien dans la bonne humeur !

Je dégonfle replie le Nomad, le case dans la Chubby et  nous reprenons la route ou plutôt la piste pour rejoindre la voiture et remonter la côte jusqu’à la maison.

A midi y’ avait du lapin et après nous avons regardé le Tour de France à la télé….

Perles de Rhône…

Bon et bien comme promis,  j’ai fini par enfiler les perles  et coller bout à bout tous mes repérages sur le Rhône !

Et voici donc le petit guide pour naviguer en kayak sur le Rhône…. Pour l’instant essentiellement le passage des barrages, écluses et seuils mais d’autres informations sont en préparation.

Pour commencer cette première partie le parcours ne concerne que le trajet  de Lyon à la mer. Le reste ou plutôt ce qui précède : « des Alpes Suisses à Lyon » est à l’étude….

Guide de navigation en canoé kayak sur le Rhône de Lyon à la mer.

Guide de navigation en canoé kayak sur le Rhône de Lyon à la mer.

Les tripoux du bout du monde…

Après un premier essai du « Nomad » sur le plan d’eau du Grand Large à Lyon « à vide » il était temps de tester la bête en condition rando.

C’est chose faite sur le lac du barrage de Grandval sur la Truyère dans le Cantal. Si Grandval n’évoque pas grand-chose, Garabit et son célèbre Viaduc sera beaucoup plus évocateur !

Viaduc de Garabit sur la Truyère

Viaduc de Garabit sur la Truyère

Le plan d’eau est très vaste plus de 15 km du Viaduc jusqu’au barrage plus les bras qui remontent sur de longues distances, bref de quoi faire ! Avec les dernières pluies le lac est bien plein donc tout va bien.

Seul problème pour bivouaquer les endroits ne sont pas nombreux en raison du relief et des pentes très abruptes peu propices pour installer une tente…

Nous partons à deux bateaux : mon Yakkair One et ce fameux prototype de Nomad prêté par Andy avant son lancement officiel au salon nautique de décembre.

Les deux bateaux

Les deux bateaux

Côté navigation la bonne impression du bateau se confirme. Le bateau est plus agréable à mener  que le Yakkair : la glisse est excellente et la progression à la pagaie franchement aisée. Face au vent, le fardage  n’étant pas trop important  la remontée est facile (5 à 8 km/heure  de vent en plein dans le pif) pas de vagues si ce n’est le clapot généré par les bateaux à moteurs…

Prototype « petit » Nomad

Concernant l’emport … il n’y a pas photo ! Derrière et devant le siège deux grandes places pour embarquer tous le matériel de rando contenu dans le Yakkair one plus un supplément d’équipement et la possibilité de charger plusieurs jours de vivres. Bref un bateau idéal pour des randonnées en solitaire ou à plusieurs bateaux. La seule raison qui pourrait me faire préférer le Yakkair c’est la possibilité avec ce dernier de pourvoir gérer une plus grande autonomie pour le retour au point de départ en en utilisant les transports en commun en cas de descente de rivière (voir post précédents). Avec ce Nomad il faut déjà deux sacs pour le bateau. On peut être bricoler une petite remorque en emportant un chariot de portage qui peut se révéler utile en rando (inutile avec le Yakkair)… à voir…

Séance gonflage

Donc le samedi en fin d’après midi nous partons de la base nautique juste après le viaduc. Mon frère Olivier en meilleure condition physique que moi semble à la peine dans le Yakkair. Mon bateau est plus chargé mais glisse beaucoup mieux. Il est vrai que je suis avantagé par une pagaie au manche en carbone bien plus légère que la pagaie Bic en 4 parties qu’utilise Olivier. Le lendemain j’aurai un peu plus de mal car le bateau était un peu sous gonflé (la flemme de vérifier et de regonfler au départ) : résultat une perte sensible au niveau performance ! Le Yakkair lui comme sur la Loire n’avait pas perdu un poil de pression !

Après une remontée face au vent en direction du barrage, nous virons dans le premier « fjord » sur la droite pensant rejoindre le château d’Alleuze, en fait nous avons tourné trop tôt mais comme l’heure avance nous nous continuons la remontée dans l’espoir de trouver un endroit pour bivouaquer. Hélas les pentes sont raides, le relief escarpé et il faut continuer…

Enfin nous arrivons à l’extrémité ou le lac se transforme en torrent et nous trouvons enfin un terrain plat pour nous installer.

Bivouac

La guerre du feu…

Pour la tambouille du soir il faut dire qu’Olivier n’a pas fait les choses à moitié ! Dame nous sommes en Auvergne donc au menu : Tripoux, aligot, langue de bœuf, Cantal »entre deux », côte du Rhône, pastagas pour l’apéro, Catçaça pour le dijo (ça vient du Brésil), fruits, café… Le tout en quantité raisonnable…

Menu « auvergnat » !

Dame un homme ça pagaye donc ça mange. (et p’y c’est tout).

En fait l’endroit s’appelle, ça ne s’invente pas « le bout du monde » et nous ne sommes pas loin de Saint Flour.

Le bout du monde …

Nous passons une nuit tranquille ou presque : orage carabiné, grosse pluie puis une fois celui-ci calmé, des bruits dans l’eau incroyable à croire que des hordes de bestioles viennent s’abreuver… En réalité non, nous découvrirons au matin que ce sont des carpes qui frayant et sautant dans la flotte sont à l’origine de ce raffut…

Franchement on se demandait ce que c’était … Enfin au bout du monde, on peut s’attendre à tout…

Le matin…

Au matin frais et dispos, nous découvrons un pêcheur qui s’est installé au petit jour et avec qui nous faisons connaissance et partageons le café du matin. Le lac semble fumer, le ciel est resté couvert et une sorte de bruine tombe transformant cet endroit assez étroit en paysage canadien ou fjord nordique au choix… Le bivouac est vite plié et nous remettons à l’eau en douceur pour ne pas gêner le pêcheur.

Bivouac après la nuit d’orage…

Appareillage en douceur !

Dans un coude, sur la berge Olivier aperçoit une biche qui disparait aussitôt dans le sous bois.

Un peu plus loin, à l’occasion d’une escale technique ce sont des giroles en quantité qui vont rejoindre les cales du navire !

Girolles

Comme je le disais mon bateau est un peu sous gonflé et les performances s’en ressentent (non non ce ne sont pas les tripoux et l’aligot !!!) Comme il fait moche j’ai revêtu ma combinaison sèche que j’apprécie toujours autant pour son confort. Nous revenons donc tranquille vers le point de départ et poussons jusqu’au Viaduc.

Passé celui-ci, la Truyère est toujours navigable et il est possible de remonter encore plus haut. Autrement dit ce lac autorise de belles navigations et d’innombrables  découvertes.

Le ciel s’est dégagé et nous nous pouvons sécher les tentes avant de les replier.

Mais le temps est compté je ne suis pas (encore…) en vacances et je dois rentrer le soir sur le Puy. Nous en profitons une fois le matériel rangé pour aller en voiture voir à quoi ressemble le lac côté barrage puis nous poussons jusqu’au château d’Alleuze et finissons par faire le tour entier du lac (que nous ne voyons guère car la route ne longe celui-ci qu’à de rares endroits).

Château d’Alleuze

Conclusion : un très vaste plan d’eau, des paysages magnifiques mais peu d’endroits pour bivouaquer (nous en avons quand même repéré un certain nombre et une expédition « kayaks à voile » serait envisageable sur plusieurs jours ! Avis à la bande de bras cassés qui compose le groupe des voileux en kayak !!! 

Enfin ce prototype Nomad apparait comme un excellent compromis pour naviguer très confortablement en rando solo avec une sécurité accrue. Par rapport à la dernière rando sur la Loire avec le Yakkair j’avais emporté entre autre : une tente plus grande, des sièges, un hamac et j’avais encore de quoi charger ! 

Ah si j’oubliais que, bien sûr, j’avais ma voile que j’utilise systématiquement au portant mais c’est certain que j’adapterai un gouvernail sur ce bateau chose que je n’ai pas cru devoir réaliser sur le Yakkair.