Depuis que Skerry 33, devenu Pirate du Rhône, est venu mouiller cet hiver dans le garage de la maison nous n’avions pas encore eu l’occasion de le mettre véritablement à l’eau pour enfin l’essayer…
Il faut dire que le premier temps libre a été consacré à la réfection de la remorque puis pour la suite les conditions météo, les obligations familiales et professionnelles n’ont pas permis d’aller plus loin.
Alors comme le premier événement inscrit au calendrier était le rassemblement d’Arwen Marine direction le lac du Der Chantecoq !
Sur la route le bateau est vraiment léger, c’est à peine si on le sent derrière notre petite voiture… La route est donc avalée sans difficulté … Sauf un incident dans les derniers kilomètres alors que nous venions de quitter l’autoroute. Soudain, un bruit de casseroles, les sangles qui retenaient la plaque d’immatriculation se sont cisaillées et la plaque traîne par terre… Heureusement j’avais prévu un renfort en fil de fer qui a partiellement tenu … Bref peu de dégât mais cela aurait pu être pire…
Moralité la plaque sera désormais boulonnée sur la remorque, d’autant plus que je n’ai pas besoin de tremper la remorque pour mettre à l’eau.
Arrivée le vendredi en toute fin d’après midi au centre Roger Govin où nous sommes hébergés.
Nous filons vers la cale et déjà bon nombre de bateaux sillonnent sur le plan d’eau. Il fait encore bon, le vent est léger… des conditions idéales pour un premier essai mais il se fait tard et pas question de rater l’apéro qui s’annonce !!!
Sur la cale vendredi soir, les copains sont déjà sur l’eau !
Bref à demain donc.
Ce soir Benoît arrose la mise à l’eau de son Silmaril, construit en un temps record avec Emmanuel pour être prêt pour le rassemblement.
Samedi matin. La météo morose annoncée est au rendez vous. Un vent soutenu, une bonne brise dirons nous, quelques rafales, rien de très méchant mais un froid de canard et quelques averses sur le coin de la figure…
Nous décidons de mettre à l’eau. Le bateau est gréé (avec un ris) en un clin d’œil, c’est un de ses gros avantages !
Gréé avec un ris
Mais je commets l’erreur de vouloir partir aux avirons… Hors l’aviron ce n’est pas vraiment mon truc… Résultat avec le vent aux trois quart de face, un petit clapot vicieux et les avirons qui se barrent des tolets nous voici vite à la ramasse qui dérivons à vitesse grand V vers le pont tout proche. Je tente d’aborder mais les copains me crient le mât ! le mât !
Hop heureusement en clin d’œil il est abaissé à plat pont. Dans la bagarre Marie se prend un petit coup sur la cafetière … Mais les copains sont là, la catastrophe est évitée et le bateau rejoint le bord où nous le hissons sur la grève.
Première mise à l’eau piteuse …
Comme il ne fait vraiment pas chaud et que j’ai vraiment besoin de tirer quelques bords tranquilles pour connaître les réactions du bateau, je décide de poursuivre la navigation sur le plan d’eau voisin plus abrité, plus plat afin de m’exercer à l’aviron… Après tout dans voile-aviron il y a « aviron » et il va bien falloir par les maîtriser ces fichus bouts de bois !
Et vogue la galère !
Donc remise à l’eau, cette fois sans gréement, (c’est tellement facile de tout déposer !) et en voiture Simone !
Le bateau est léger, très léger ! Comme le fardage est assez important il est très sensible au vent. Je commence à comprendre l’utilité des deux gros bidons de 40 l (que je n’ai pas emporté) pour lester l’embarcation et lui donner de l’erre. Malgré tout, en s’y prenant calmement je finis par progresser correctement et remonter face au vent. C’est quand même bougrement couillon de progresser dos à la route… bref… ce n’est pas un canoë ou un kayak, il faudra m’y faire !
Comme un Cavelier a pris tout seul la poudre d’escampette et file vers le fond du plan d’eau, nous allons le rechercher et du coup je me repaye une traversée complète face au vent. Au bout du lac, on retrouve même un clapot assez haché. Dans ces conditions la progression est assez difficile, il faut souquer ferme pour avancer, surtout ne pas se cramer et tenter de gagner des zones plus manoeuvrantes. Mais retour sans problème.
Bref le Skerry, non chargé c’est un vraiment un bouchon sur l’eau !
Finalement le soir, le cocktail : aviron plus, grand air, plus super soirée projection conférence fait que je plonge rapidement dans le sommeil du juste !
Dimanche matin miracle ! Le froid polaire annoncé n’est pas franchement au rendez-vous, il fait frais certes, mais il y a du soleil et une petite brise.
Exactement ce qu’il faut pour enfin tirer quelques bords sereinement.
Et donc nous passons un agréable moment entre les bouées avec le reste de la flotte. Pas de problème, le bateau répond bien, un vieux réflexe me fait chercher les penons sur le bord d’attaque de ma voile… on en mettra !
Navigation tranquille !
La voile au tiers se révèle bien efficace et je note les quelques aménagements que je vais réaliser suite à ce premier essai, rien de bien révolutionnaire, encore une fois ce bateau est impeccable et a été superbement entretenu par Patrick son précédent propriétaire.
En plus comme nous avons eu lors des conférence du samedi soir une présentation du cabanage en Skerry, voilà que l’idée commence à trotter dans ma tête …
Voilà c’était notre premier rassemblement Arwen Marine… Superbement organisé par Emmanuel Konrath et son épouse. Des rassemblement j’en ai déjà organisé, Maraudeur au Lac de Grangent près de St Etienne et Blue Djinn à la Rochelle donc je mesure le boulot, la qualité de l’organisation et de l’accueil…
J’y ai trouvé tout ce que je cherchais : de superbes bateaux, des copains sympas, pas de prise de tête. Ce bateau est « facile » vite mis en oeuvre : de la remorque à la mise à l’eau tout se fait facilement à deux voir, seul. Sur l’eau le comportement est sain. Evidemment cela reste un petit bateau avec lequel il faut naviguer avec « son temps » qui pardonne bien des erreurs mais avec lequel comme toujours, il convient de rester vigilant.
A suivre donc… Très vite !
Méaban le Skerry le construit par Jérôme
et un lien vers d’autres photos