Décidément l’aviron c’est pas encore tout à fait mon truc…

Je vous raconte l’affaire !

Si le samedi à Vouglans dans son écrin de verdure avait été une journée paisible avec un temps que l’on pourrait qualifier de » temps de demoiselle », il en a été tout autrement du dimanche !

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L’ami Claude nous avait prévenus : ça va souffler !

Eh bien oui… ça a soufflé !

Oh pas un ouragan, pas un coup de vent, non, une belle brise bien établie et de bonnes bouffes ! Nos petits Skerry ont vaillamment supporté le choc, un ris dans la voilure. Heureusement il a fait beau et comme dit la chanson, la  Marie Joseph est un bon bateau ! Oui, le soleil et la douceur de l’air ont bien atténué les paquets d’eau reçus sur la figure. Toujours est-il qu’au bout d’un moment, nous avons décidé de retourner à la base.

Je vous passe sur le Skerry qui part au planning et qui parcourt en un rien de temps tout le terrain gagné laborieusement au près dans la brise… Toujours est-il que nous voici en un éclair revenus devant le ponton de départ.

Grosso modo, le vent nous pousse vers la terre. Qu’à cela ne tienne, nous décidons d’affaler et de terminer aux avirons.

Seulement voilà.. Eole est taquin, le clapot facétieux et je me retrouve à batailler avec ces sacrés bouts de bois mort qui me refont le coup de la toute première sortie au lac du Der, à savoir, un, ficher le camps des dames de nage et deux, les dites dame de nage de se barrer des tolets… bref un tantinet panique à bord !

Heureusement, j’ai cette fois ma petite pagaie qui me permet de faire face au sens premier du terme, c’est-à-dire de regarder où je vais pour aborder. Il faut avouer que pagaie ou pas, le vent nous pousse vers le rivage…

Nous touchons terre sans casse et descendons du bateau. Chouette nous sommes arrivés à bon port !

Et là ….

Et là,  je m’aperçois qu’une des rames manque à l’appel. Et que vois-je ? La dite pelle qui flotte allègrement à une vingtaine de mètres du rivage !

Bof… vu le vent elle va bien finir par toucher terre toute seule ! Il suffit de suivre la côte pour la cueillir à l’arrivée.

J’abandonne donc le bateau aux soins de Marie et me voilà qui commence à crapahuter le long de la berge escarpée pour rejoindre ce fichu aviron qui vient d’entamer une croisière autonome.

Débute alors un périple qui va durer, durer… Je parcours dix mètres, attends la rame qui semble se rapprocher de la terre. Puis encore dix mètres. À chaque fois la rame donne l’impression de venir vers moi en suivant une trajectoire, au début  favorable ,mais qui finit par devenir parallèle à la côte… Et vogue le petit navire…

Je suis désormais à bonne distance du du point d’arrivée.

Oh, elle n’est pas loin la garce ! Mais nous voici bien isolés, pas un un seul bateau que je pourrais héler.

Elle n’est qu’à une dizaine de brasses mais je me dégonfle pour aller la chercher à la nage. De mauvaises pensées me viennent : foutu plan d’eau, foutus avirons, m’en vais installer un moteur diesel…

Et puis finalement je finis par arriver sur une zone de falaises, infranchissable à pied .Je dois me résoudre à voir filer mon aviron qui continue sa route tranquillement vers le bout du lac.

Trente cinq kilomètres qu’ils ont dit les copains… Mince …

Je me résous à faire demi tour et crapahute de nouveau, la mort dans l’âme sur la berge pour retrouver les amis et mon canote que je retrouve sagement amarré au ponton.

Heureusement le vent est un peu calmé. Il ne reste plus qu’une solution, repartir avec le bateau pour récupérer la rame fugueuse.

Comme Marie vient à peine de se sécher des embruns reçus j’embarque avec Benoît qui du coup a bien envie d’essayer ce petit Skerry.

Il ne nous faudra pas longtemps, poussés par un vent encore  vigoureux pour rattraper la fuyarde qui a fini par toucher terre au ras de la falaise.

Un premier passage, nous virons,  remontons au près et descendons à sec de toile au ras du mur. Incroyable comme, sans un brin de voile, nous avançons  vite le long des rochers !

Nous finissons par saisir la rame, hissons et retour à la base : à la voile !

Moralité :

Cette fois je vais prendre le taureau par les cornes et attacher les pelles de manière pérenne aux dames de nage. Quant à celles-ci, le petit dispositif que j’avais installé pour éviter qu’elles ne sortent des tolets… n’était pas en place !

Je vais donc revoir tout ça et reprendre l’entrainement aux avirons avec du vent…

Trois Skerry à Vouglans…

… décidément c’est peut être une histoire de trois Skerry qui commence à s’écrire !

Après trois Skerry à Annecy voici que nous retrouvons les trois mêmes bateaux  là Vouglans !

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C’est en effet sur ce magnifique lac du Jura, que se sont donnés rendez vous L’Odet, Méaban et Pirate du Rhône !

Merveilleusement accueillis par nos amis jurassiens dans un cadre superbe, tout est réuni pour un superbe weekend. Le temps, il faut le dire, est de la partie : grand soleil avec deux déclinaisons : samedi « pétole » et dimanche « brafougne » !

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Suite du feuilleton : je me suis fait doubler par le moteur sur le Klepper !

Ah ben les amis, ce moteur sur le  Klepper c’est toute une histoire…

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Bon je vous raconte la dernière, figurez vous que le weekend dernier nous voilà partis avec maman pour tester la batterie, chargée à bloc avec le nouveau chargeur.

C’est encore la canicule, il fait beau et chaud et nous voici au bord du Rhône. Nous mettons à l’eau à la cale de l’ancien bassin de joutes de,Chavanay. Une petite conversation avec un pêcheur et en route !

Départ en douceur, cap au nord, histoire de remonter le courant, pas fort, et face au vent. Pas de problème … tout va bien !

Alors que nous voilà dans le lit du fleuve je mets les gaz à fond et le Klepper se met à remonter le fleuve vaillamment.

Oui mais voilà, allez savoir pourquoi, une coupure de gaz intempestive ? Bref un bruit bizarre, et schlong, plouf le moteur se détache. Mais comme c’est une véritable torpille, il continue d’avancer et commence à nous doubler !!!

Je le saisis au passage, coupe le jus…

Et game over… Nous rentrons à la pagaie.

Nous ne sommes pas loin, retour à la cale.

Je fais une croix sur le système de remontage, bloque le moteur avec une sangle pour le plaquer contre le kayak et ça repart.

Seulement le moteur a pris l’eau et celui ci a des ratées… Bref la navigation se poursuit avec difficulté jusqu’au moment ou … couic plus rien. Retour à la pagaie.

Épilogue  : de retour à la maison je vide l’eau qui a pénétré par l’arbre et cela semble suffisant puisque le moteur tourne plus d’une heure au banc…

A suivre !

 

 

 

Dispositif de remontage du moteur

Alors résumons nous : avec une latte de mât, un collier de serrage de selle de vélo, un bout de ficelle, un mousqueton …

Voilà que l’on arrive à concocter un bidule pour remonter le moteur sans effort et devrait permettre d’aborder la terre ferme. sans trop de casse pour l’hélice…

remontage