Le plus bô des bateaux

Cela faisait une paye que je n’avais pas mis les pieds au salon nautique… Enfin ils appellent ça le « Nautic » maintenant, passons.

Plaisir de revoir des copains, de déambuler dans les allées à la découverte des stands, fouiner dans les étalages d’accastillage, de fringues, de peintres de marine, de bouquins, de trucs et de machins bizarres : une table à repasser qui repasse sans fer, la colle qui colle tout, le couvercle universel, le bassin des modèles réduits.

Ah oui j’oubliais il y a aussi des bateaux. Comme d’habitude rien de très intéresant  trop de gros machins avec l’eau, le gaz et l’électricité à tous les étages que le populot visite comme les mosquées des mille et une nuits en laissant leurs pompes à l’entrée …

Ah oui quand même, un beau, un très beau, un magnifique bateau, le plus bô des bateaux : la Gazelle des Sables :

 

Les bidouilles de Tonton Marcel

Marcel, toujours aussi altruiste (*), nous fait profiter de ses dernières « bidouilles » :

« Je continue à « bidouiller » des améliorations tous azimuts. Ayant réglé les problèmes d’insubmersibilité, de stabilité et d’allure » au près » grâce aux « flotteurs dérives »

Je me concentre sur les voiles, mes remorques routière et de mise à l’eau.

J’avais récupéré des voiles qui se montent sur des mâts courbes et je ne savais comment m’en servir.

Grâce à une photo envoyée par un copain (il s’agit d’une photo du commandant Hasler rescapé d’un commando Britanique qui avait fait sauter des bateaux nazis dans le port de Bordeaux et qui a organisé la première « transat »), j’ai eu une bonne idée.

Au lieu d’enfiler la voile sur le mât comme avec une longue board sur un mât droit, le mât est « la corde » par rapport à la tranche d’attaque de la voile « l’arc ». Sur le parcourt du mât j’ai fixé sur la toile des colliers de corde grace à des gros « oeillets » en plastique qui n’attaquent pas la voile. A l’horizontal , j’ai laissé les raidisseurs d’origine (d’ou l’aspect voile de jonque). Cela m’a donné d’excellents résultats avec un très faible vent, reste à faire le test avec un vent plus fort ce que je compte faire jeudi ».

Et voilà ! Admirez le travail Messieurs Dames ! Merci Marcel

N’oublions pas que des voiles comme ça, on en trouve facilement pour une bouchée de pain. A certes, on est loin des machines rutilantes de la route du Rhum mais je ne critique pas, les deux sortes de navires me font rêver !

(*) de Schubert

Une voile pour le Yakkair

La voile confectionnée à la hâte avec les moyens du bord c’est à dire de récupération avait sommes toutes donné satisfaction. L’objectif de disposer d’un gréement de propulsion pour les allures portantes était atteint.

Il restait à modifier quelques détails :

L’articulation de départ un tuyau de robinet de caravane,

 

 

 

Les mâts c’est à dire les cannes à pêche sont renforcés à la choucroute polyester à la base et terminés par un embout de latte

Enfin la voile elle même confectionnée avec de vieux ponchos avait tendance à se déchirer aux coutures, heureusement que le sparadrap de la boite à pharmacie italienne de Marie avait permis de rafistoler au fil des étapes !

Donc direction Lyon, « Le cri du Kangourou », magasin de cerfs volants où pour 16 € je me procure 2 m de tissu à spi orange et noir de quoi tailler une belle voile.

Ensuite après une découpe des laizes, Marie prend le relais pour coudre l’ensemble.

Gréement : Sur l’arrière je n’avais au départ placé que deux haubans et pas d’étai sur l’avant. Au premier essai l’ensemble était trop instable, le gréement oscillait et je devais donner de la quête sur l’avant. J’ai donc rajouté un étai double sur l’avant avec un fort sandow : résultat le gréement plié sur le plat bord se déploie d’un coup  et se retrouve ensuite beaucoup plus stable.

La voile pliée se fixe sur le plat bord avec un  des velcros servant à fixer les pagaies et ne gêne pas pour pagayer. Pour envoyer il suffit de lâcher le scratch et sblong ! Le gréement grâce aux sandows sur l’avant se met en place instantanément en position.

Ici sur le lac de St Victor près de St Etienne :

Ca chauffe dans les fauteuils

Un temps de Toussaint pluvieux à souhait et me voici rivé à la barre d’ Octobre Rouge pour cette transat virtuelle de la Route du Rhum sur Virtual Regatta.

Je ne sais pas ce que ça donne en vrai au milieu de l’Atlantique mais ici de l’autre côté des claviers les esprits s’échauffent et ce n’est rien de le dire !!!

Le départ a été des plus foireux, plus de 100 000  connections simultanées et les serveurs ont disjoncté, résultat : fureur dans les chaumières !

Il suffit d’aller faire un tour sur les forums pour se payer une grosse tranche de rigolade : entre les appels au boycott, les menaces de procès, de manifestations, les « retenez moi où je fais un malheur », ceux qui font demi tour et rentrent au port, on lit de tout… On lit … on ne voit pas….

Tout ceci se passe dans le virtuel, dans un monde parallèle qui n’existe que dans les imaginations et ne se concrétise que grâce à de géniaux petits bout de code informatique qui font clignoter nos petits écrans colorés…

On trouve de tout dans les « marins virtuels », les amateurs qui tapotent un peu leur PC, créent un bateau, vite abandonné qui finira sa course sur un rocher de Cornouailles, des acharnés qui prennent une semaine de vacances pour rester devant l’écran, cafetière sous pression… Bobonne courroucée..

Et puis il y a les pro, qui se plongent dans des programmes informatiques complexes, transforment l’océan en une gigantesque équation. Les logiciels de simulation nourris de fichiers météo téléchargés en permanence délivrent leurs instructions aussitôt traduites en vecteurs sur les écrans…

 

Etonnant toutes ces passions déchainées par cet univers virtuel, ces navigations par procuration, un peu comme si de chez soi on pouvait se mesurer aux vrais skippers qui font débouler dans le vent et dans l’écume leurs magnifiques panneaux publicitaires à travers le grand cirque de l’océan…

 

Bon ce n’est pas le tout mais il faut que je retourne voir où en est Octobre Rouge, j’ai choisi l’option Nord et j’ai le vent dans le paf … Gaffe à pas se faire avoir par l’anticyclone des Açores !