Micro mignon…

Il existe des petits bateaux mais il y a encore plus petit que les petits bateaux : ce sont les microcruisers….

Ceux là vous avez peu de chance de les trouver dans les revues nautiques, pas plus dans les salons et autres lieux d’expositions…. En fait il faut plutôt se plonger dans la littérature nautique anglo saxonne ou explorer les sites scandinaves pour découvrir de minuscules coquilles de noix où un viking plié en quatre termine une transat, un tour du monde ou un traversée de la Baltique…

Marcel t’es trop fort !!!

S’il fallait trouver dans la tribu des petits voileux qui kayakent  à tour de bras (du verbe du premier groupe kayaker, je kayake, tu kayakes …) un maitre à penser, que dis-je, un gourou, un exemple pour la jeunesse et un espoir pour le troisième âge, un nom, un seul viendrait à l’esprit : Marcel !

Non sans blague, t’es trop fort Marcel !

C’est le seul homme que je connaisse qui soit capable de vous transformer un bête kayak à deux balles en trois mâts fin comme un oiseau hisse et haut !

Et attention Messieurs Dames, rien qu’avec du matos de récup mais du premier choix ! Toutes les voiles de planche de la belle époque retrouvent avec Marcel une deuxième vie hauturière.

Les ceusses qui sont pas fiers par contre, ce sont les canisses qui bordent les roubines dans tout le sud de la France, biscotte Marcel vous transforme tout ça en espars de compétition, en bômes, pics, artimons (et merveilles) de toutes sortes.

Il est trop génial notre Marcel et n’allez pas croire que c’est un taciturne, non c’est un joyeux camarade, toujours prêt à rendre service, à partager son savoir et à faire découvrir aux copains ses petits coins de paradis…

Ses bateaux sont des merveilles du genre avec  tout ce qu’on aime dans l’Os à voile : le bricolage, l’inventivité, la fonctionnalité … la performance !! Si si , ils marchent du feu de Dieu les bateaux de Marcel !

Tout ça carbure à l’amitié et à  la générosité et le tout sans, mais alors sans, prise de tête !

Aller on t’embrasse Marcel ! T’es vraiment trop fort !

Allez donc voir les vidéos de Marcel , tenez en voilà justement une, une petite merveille du genre !

Sète Bordeaux en kayak !

Et celle là de navigation, elle n’est t’y pas belle ?!!

Bon c’est « sans voile » me direz-vous mais avouez que voilà une aventure qui a du panache ! Et de toute façon sur un canal la voile ce n’est pas forcément ce qui convient le mieux pour la propulsion des embarcations !

Allez régalons encore et encore de ce merveilleux film ! Chapeau Tancrède et merci pour ce beau récit en image….

Les fantômes de San Giorgio in Alga

… Il paraît que certaines nuits sans lune des fantômes tristes embarquent sur des gondoles grinçantes … ils fuient les incendies de leur monastère dévasté et glissent sur les eaux noires de la lagune loin de leur île de San Giorgio in Alga…

Retour à Fusina d’où nous nous étions élancés il y deux ans pour la Vogalonga.

Cette fois il s’agit d’explorer à la voile les îles de la lagune qui sont nombreuses. Plus ou moins importantes, habitées pour les unes ou désertes pour d’autres, ceinturée de murs de brique pour les protéger des « acqua alta »

San Giorgio in Alga est l’une d’entre elles située entre Giudecca et Fusina.

Elle fut le siège de nombreux monastères : celui des bénédictins créé en l’an 1000 puis celui des Canonici Regolari di San Giorgio in Alga, ordre fondé en 1397 dans lequel se formèrent les futurs papes Eugène IV, Grégoire XII et Laurent Justinien.

A partir de l’incendie qui survint en 1717 et qui détruisit une grande partie du complexe, l’île tomba en désuétude. En 1799, elle fut le siège d’une prison politique avant d’être, comme elle l’est aujourd’hui, complètement abandonnée.

Le soleil étant de retour sur la lagune, nous avons, nous avons quitté le port de Fusina , franchi avec prudence le chenal des gros navires et tiré un long bord de près vers la Giudecca et le Lido.

Ensuite, au portant, dans cette lagune des merveilles nous avons paresseusement fait le tour de san Giorgio in Alga, au ras des murs de brique, dans le silence et le calme de l’île fantôme…