Encore qu’il ait fait beau et qu’la Marie Charlotte soit un bon bateau !
Le temps des régates étant momentanément passé, le Maraudeur Raspoutine était reconverti en bateau de balade en famille à la journée.
Même si l’expérience en Suède avait montré que le bateau pouvait s’y prêter, ce n’était pas idéal. Rechercher une embarcation plus adaptée au programme s’imposait.
L’idée c’était une coque ouverte, assez vaste pour transporter deux adultes, quatre enfants… et un chien !
L’idée de la péniche de débarquement ayant été écartée, le choix s’orienta vers deux modèles que nous avions remarqués au salon nautique de Paris.
Le Seil joli canot voile aviron de type prame norvégienne… déjà la tentation du voile aviron pointait le bout de son nez ou un autre modèle résolument moderne avec néanmoins un look sympa le Cruz de Topper.
Le premier avec sa marotte me rappelait mon Fireball, le second paraissait bien pensé avec son gréement en ketch, ses voiles enfilées sur les mats comme un Laser, simple à mettre en œuvre : pas de gréement dormant, mise à l’eau facile.
Ce fut l’occasion qui fit le larron et décida du choix. Une annonce pour un Cruz à aller chercher dans les Landes à Souston.
Vacances de Noël, nous voilà donc partis pour ramener le bateau. Le propriétaire, pilote d’hélicoptère était un type hyper soigneux, le Cruz était nickel, il ne manquait rien.
Et c’est ainsi que le fier bâtiment baptisé La Marie Charlotte allait faire nos beaux jours pendant quelques années.
Que retenir de ces navigations ?
Des balades sur des lacs, en particulier à Neuvic en Corrèze où nous allions camper. La Bretagne, du côté de Port la Forêt et Concarneau. L’Odet. Sur l’Erdre près de Nantes. En méditerranée à la Grande Motte et au cœur de la Camargue par les canaux par grand vent avec juste l’artimon. Les taureaux nous regardaient passer. Aigues Mortes et un cubi de pinard acheté au passage. A Garabit avec un bivouac de nuit avec mon père et mon frère Olivier pour pêcher le Sandre au petit matin. A la Rochelle dans les Pertuis, au coeur du fier D’ars sur l’ïle de Ré. Sur le Rhône près de chez nous … Bref un vrai jeep de la mer, très sécurisante, très stable. Un chouette petit bateau.
Un bateau idéal pour des pique niques (il comportait une glacière intégrée !) Pas un foudre de guerre, ce n’était pas l’objectif.
Je saute quelques étapes, nous y reviendrons, mais nous lorsque nous avons posé les valises à La Rochelle, l’idée d’un plus grand bateau s’imposait. La Marie Charlotte est alors partie avec ses nouveaux propriétaires en Bretagne.
A suivre : avant d’arriver à Venexiana 4, il nous faudra partir à la poursuite d’Octobre Rouge et faire connaissance avec l’Increvable…